Les Canadiens craignent de dénoncer la violence au travail

Selon une enquête du Woman Abuse Council de Toronto, de nombreux employés canadiens craignent de signaler des cas de harcèlement et de violence sur le lieu de travail parce qu’ils hésitent à subir des représailles ou à être licenciés.

Selon l’enquête, 41 % des femmes hésitent davantage à signaler une expérience dangereuse ou inconfortable au travail, contre 25 % des hommes qui craignent de le faire par peur de représailles.

Trente-trois pour cent des femmes craignent d’être stigmatisées lorsqu’elles parlent, contre 24 % des hommes.

Un quart des femmes disent que des signalements antérieurs n’ont donné lieu à aucune action.

« La triste réalité est qu’une femme sur trois sera victime de violence au cours de sa vie », a déclaré Harmy Mendoza, directrice exécutive de WomanACT.

« La violence à l’égard des femmes dépasse souvent le cadre du foyer, et lorsque c’est le cas, elle peut s’étendre au lieu de travail. La violence domestique et le harcèlement sexuel affectent les organisations de toutes tailles dans tous les secteurs. »

Un quart des hommes et des femmes pensent que le fait de porter plainte nuirait à leur avancement professionnel.

Dix-sept pour cent craignent d’être licenciés s’ils portent plainte.
L’enquête Workplace Culture Safety menée par Angus Reid auprès de 964 employés canadiens a révélé que 42 % des travailleurs ont subi un certain type de harcèlement. Ce chiffre est de 50 % pour les femmes et de 33 % pour les hommes.

Plus de la moitié des employés ont été témoins d’une forme de harcèlement et un sur trois ne s’est pas senti en sécurité au travail.

« Il convient de noter que six employés sur dix se sentiraient plus à l’aise pour intervenir ou signaler les incidents de violence ou de harcèlement dont ils sont témoins s’ils avaient reçu une formation adéquate sur le lieu de travail. Ce chiffre est plus élevé chez les femmes (68%) que chez les hommes (56%) », précise l’enquête.

« Enfin, les cadres, les décideurs, les managers et les responsables RH ont révélé ce qu’ils pensaient du lieu de travail hybride. Trois dirigeants sur 10 ont déclaré que le travail à domicile/modèle hybride a rendu plus difficile la confirmation des rapports d’expériences dangereuses ou inconfortables sur le lieu de travail. Les femmes cadres (23 %) étaient moins susceptibles de considérer le travail à distance comme un obstacle, par rapport aux hommes (36 %). »

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